La grande aventure de la pâte à tartiner
La pâte à tartiner fait le bonheur des enfants et des gourmands depuis plusieurs générations. Son association avec le chocolat et la noisette est très forte. Il existe une bonne raison à cela. Partons découvrir ses origines, cette histoire qui a pour but d’éveiller nos papilles, quel que soit notre âge. De hasards en obligations, l’invention de la pâte à tartiner est intimement liée au nord de l’Italie, et au gianduja. Vous n’avez jamais entendu ce mot. Lisez la suite et vous saurez quasiment tout.
Le gianduja: l’ancêtre de la pâte à tartiner
Le gianduja est une pâte de chocolat et de noisettes broyées originaire du Piémont italien. Bien qu’il soit possible d’y trouver d’autres fruits secs, comme l’amande ou la noix, cela est beaucoup moins courant. Le gianduja se différencie du chocolat par son onctuosité, bien qu’il soit parfois vendu sous forme de tablettes. Ce n’est pas encore de la pâte à tartiner. On le trouve généralement sous forme de pains, à couper au couteau. A l’origine, il était destiné à être tranché et mis en sandwich pour le goûter des enfants. Mais, il est très utile aussi pour la pratique de la pâtisserie lors du nappage des gâteaux, par exemple.
Le nom de gianduja
Si le gianduja vient du Piémont, le choix de son nom tire forcément ses origines de cette région. La commedia dell’arte est un théâtre populaire italien qui date de 1528. Les acteurs masqués y jouent des personnages dont les caractéristiques principales sont souvent la ruse, l’ingéniosité ou la naïveté. Cet art a fortement marqué l’esprit et la culture italienne.
En 1789, le marionnettiste Sales rencontre Gioan d’la douja (Jean de la chope). Ce personnage haut en couleurs, ainsi que ses réparties lui inspirent une marionnette qui deviendra, avec les années, l’un des emblèmes de la région de Turin. Le nom du gianduja vient donc logiquement de ce symbole, pour souligner son appartenance géographique.
Des origines liées à la guerre
Mais on peut se poser la question de cette prédominance de la noisette dans la pâte à tartiner. Il aurait été plus simple de fabriquer une pâte avec seulement du chocolat. La raison à cela est très logique. Le blocus imposé par Napoléon contre les produits d’importation anglais a créé une importante pénurie de chocolat. Il fallait donc le remplacer en grande partie. La même situation s’est reproduite, suite à la seconde guerre mondiale. Or, le noisetier pousse en abondance dans le Piémont. Les chocolatiers n’ont pas mis longtemps à trouver la solution qui se trouvait devant leurs yeux. La culture des noisettes s’est depuis encore amplifiée pour satisfaire les artisans.
Enfin, la pâte à tartiner
Lors de l’été 1949, une forte canicule frappe l’Italie. A l’époque, dans les usines, le seul moyen de rafraîchir le gianduja est l’utilisation de blocs de glace. Mais, la chaleur est tellement importante qu’ils ne remplissent plus leur rôle. Le chocolat se met à fondre. Les artisans le mettent en pot pour le vendre tel quel. Le succès est foudroyant. Une fois la canicule terminée, il suffit d’augmenter la proportion de beurre de cacao pour retrouver la bonne texture. La pâte à tartiner est ainsi née, pour le plus grand plaisir de tous.
Une variété grandissante
Mais, la totalité des pâtes à tartiner n’est pas conçue sur une base de chocolat. La culture et l’histoire de certains pays les ont fait adopter d’autres recettes. Et de nos jours, les artisans n’ont jamais été aussi créatifs pour nous proposer de nouvelles saveurs. Les maîtres de la tartine proposent désormais une très grande variété de douceurs pour combler notre appétit. Mais faites bien attention. On devient très vite addict à à la pâte à tartiner. Il ne vous reste plus qu’à partir à leur découverte en parcourant ces quelques pages délicieuses.
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